lundi 20 juin 2011

Le référentiel (2001, l'odyssée de l'espace)


-          Stanley Kubrick était le meilleur réalisateur au monde, le cinéaste parfait, qui n’a signé que des chefs-d’œuvre. Il s’est attaqué en treize films à tous les genres, pour en signer à chaque fois l’œuvre référence : « Shining » pour le film d’horreur, « Full Metal Jacket » pour le film de guerre, « Barry Lyndon » pour le film en costumes… Lorsqu’il s’associe à l’auteur Arthur C. Clarke pour faire « le film légendaire de science-fiction », il réalise « 2001 : l’odyssée de l’espace » qui est, plus que le meilleur film de SF, tout simplement le meilleur film jamais réalisé.
-          Vous l’aurez compris : dans cette critique rien ne sera reproché à « 2001 : l’odyssée de l’espace » ! D’où la note « infinie » accordée au film : la théorie défendue dans cet article est qu’il est impossible de faire mieux.
-          Enfin, c’est ce qu’on affirme, mais en rêvant tout de même qu’un jour cette théorie se révèle fausse ! Pour le moment, aucun film ne l’a inquiétée depuis le 27 septembre 1968, date de la sortie en France de « 2001 ».
-          L’année de sortie est importante : ce qui est incroyable avec « 2001 » est qu’il ait été réalisé avant que Neil Armstrong ne fasse ses premiers pas sur la Lune (en 1969). Pourtant, tout ce qui est présenté dans le film l’est fait d’une manière très réaliste, presque documentaire parfois. Le plus remarquable étant le traitement de l’apesanteur et de l’absence de son dans le vide spatial, deux contraintes parmi d’autres pour raconter des voyages dans l’espace que les films de science-fiction réalisés par la suite se sont empressés d’oublier…
-          Ne va pas induire le lecteur en erreur : l’apesanteur fut pour Kubrick tout sauf une contrainte, mais au contraire ce qui lui a permis de réaliser les plus belles scènes de l’histoire du cinéma : les mouvements des vaisseaux et des corps semblent obéir à la chorégraphie d’un ballet, l’organisation de l’espace dans les vaisseaux est prétexte à d’extraordinaires jeux de perspective…
-          En réalité chaque scène de « 2001 » est « culte » : marquante, inoubliable, et donc maintes fois recopiée, parodiée où que ce soit. Par exemple c’est dans « 2001 » que l’on trouve la transition la plus célèbre de toute l’histoire du cinéma, la meilleure utilisation par le cinéma des musiques classiques : « Le beau Danube bleu » de Johann Strauss, « Ainsi parlait Zarathoustra » de Richard Strauss,… Chaque aspect du film est fascinant, jusqu’à la fin énigmatique qui détient le record du plus grand nombre d’explications différentes proposées.
-          Le film a eu un tel impact à sa sortie au cinéma comme dans la culture en général qu’il est indispensable de le voir – que vous l’appréciiez ou non ! - pour comprendre les très nombreuses références qui lui ont été faites par la suite et qu’on retrouve un peu partout, de « Charlie et la chocolaterie » de Tim Burton à la publicité pour les appareils électroménagers Bosch.
On retiendra…
L’apesanteur, l’histoire, la musique, la fin, HAL 9000, le monolithe, les décors,…

A noter :
Hollywood a été assez fou pour produire une suite à « 2001 », qui est sortie en 1984 : « 2010 : l’année du premier contact », complètement dispensable.
Le roman écrit par Clarke en parallèle, et ses nombreuses suites, le sont encore plus.

« 2001 : l’odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick, avec Keir Dullea, Gary Lockwood,…
Pendant l’été, sept films de Stanley Kubrick dont « 2001 : l’odyssée de l’espace » ressortent au cinéma dans 24 salles en France.

Par Imer et Mitliade

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