lundi 20 juin 2011

Ne prenons pas la mouche (La mouche)



Seth Brundle est un jeune biologiste très doué. Après avoir fait ses premières armes dans une brillante équipe, il se décide à travailler seul. Il met au point une invention qui doit révolutionner le monde : la téléportation. Même si les premiers essais sont peu convaincants, il finit par perfectionner sa machine : il décide alors de se téléporter lui-même...

-          N’est-ce pas un peu osé, « La Mouche », pour débuter cette rubrique ?
-           Où est le problème ? Est-ce parce-que le film est sorti il y a plus de 20 ans et qu’il est interdit aux moins de 12 ans ?
-          S’il n’y avait que ça… Tu oublies qu’en plus, il risque fort de faire changer d’avis les étudiantq qui envisageraient la filière ICBE ! Non, ne pourrait-on pas plutôt s’échauffer avec un film plus connu et conventionnel ?
-          Autant donner le ton, et les précisions, tout de suite. Même si cela empiètera sur le sujet de l’article proprement dit. Seront traités principalement dans cette rubrique des films qui sortiront dans les salles obscures le mercredi précédant la publication de ce journal. Nous éviterons de vous raconter la fin du film ou de révéler des informations susceptibles de vous diminuer l’intérêt du film. Et ceci, toutes les semaines, sauf si tu me lâches au bout d’un mois. Mais rien ne nous empêchera de publier de temps à autre un article sur un film qui nous a particulièrement plu ou qui en surprendra plus d’un…
-          Il faut avouer que « La Mouche » ne laissera personne de marbre. Impossible de ne pas avoir expérimenté quelques changements d’humeur après l’avoir regardé ; changements qui n’ont, heureusement, rien de comparable à ceux que subissent le personnage principal, Seth Brundle, étonnamment interprété par Jeff Goldblum.
-          Ça ne gênera personne de savoir que le film débute sans introduction sur un gros plan de son visage, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a la tête de l’emploi.
-          Oui, c’est lui qui donne le ton à l’ensemble du film. Très inquiétant par moments, mais aussi très drôle, ou carrément gore, violent et complètement fou, le film est à l’image de son personnage principal.
-          Et oui, vous aurez compris qu’il s’agit là d’un classique (en espérant que le mot ne rebute personne) du cinéma d’horreur. On avouera quand même que « horreur » n’est peut-être pas l’étiquette qui convienne, ni celle de gore, tant le film se démarque de tous ceux que l’on associe habituellement au genre. On navigue en permanence entre des sentiments contrastés, opposés, mais pourtant provoqués par un même plan : angoisse et humour, répulsion et fascination, hideur et beauté…
-          Tout cela tient tout d’abord au scénario en tous points excellent, remake du film « La Mouche Noire » de 1958 et lui-même inspiré d’une nouvelle, dont on en dévoilera le moins possible ; à la réalisation osée de David Cronenberg ; à la réussite de ses effets spéciaux (non numériques !) ; et à l’interprétation de son personnage principal.
-          Le film parfait pour tous les (aspirants) chercheurs en biologie.
-          N’y va pas trop fort, il nous faut quand même rester crédible !

On retiendra :
La scène finale d’une puissance rarement atteinte au cinéma, horrible mais étrangement belle, drôle et écœurante ; oui, tout ça à la fois.
On oubliera :
L’explication pseudo-scientifique des modifications qu’apportera Brundle à son invention au cours du film, plus du tout crédibles et complètement farfelues.
A noter :
On peut apercevoir le réalisateur, David Cronenberg, au détour d’une scène : il joue le rôle d’un gynécologue obstétricien.
  

 « La Mouche » (1987) de David Cronenbreg, avec Jeff Goldblum et Geena Davis.Disponible en DVD et Blu-Ray.



Par Miltiade, Imer et Qube.

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