mercredi 11 septembre 2013

Le triplet de Chomet (Attila Marcel)

Après avoir réalisé deux des plus beaux films de l’histoire de l’animation, « Les triplettes de Belleville » (2003) et « L’illusioniste » (2010), Sylvain Chomet quitte l’animation pour son troisième long-métrage : « Attila Marcel ». Un pianiste muet nommé Paul et interprété par Guillaume Gouix est enfermé dans une vie routinière, régentée par ses deux tantes (formidables Hélène Vincent et Bernadette Lafont). Il décide de partir à la recherche de souvenirs de ses parents…


 Drôle et attachant
Si « Attila Marcel » est bien un film « live », il possède la fantaisie d’un film d’animation, notamment lors des scènes chantées. Cette fantaisie s’appuie et est soutenue par la musicalité du film : s’il ne contient que peu de passages chantés, « Attila Marcel » est monté selon un tempo vif et entraînant. Sylvain Chomet (qui cosigne aussi la musique) possède un sens du détail – sûrement issu, là encore, de l’animation – qui rappelle le meilleur du cinéma de Jean-Pierre Jeunet. Il livre avec ce long-métrage une comédie extrêmement drôle, où les spectateurs s’amusent autant des personnages que les acteurs semblent avoir pris du plaisir à les interpréter. Dans la fantaisie de Chomet, Bernadette Lafont, Hélène Vincent et Anne Le Ny s’éclatent, tandis que Guillaume Gouix épate – le rôle de Paul lui semblait destiné.
« Attila Marcel » brille par son inventivité permanente, son inspiration et ses nombreux clins-d’œil, du cinéma – évidemment – de Jacques Tati à Marcel Proust. Il est non seulement drôle mais aussi très touchant. Derrière la comédie se cache en effet de tristes secrets. Un grand moment de rire et d’émotion, intelligent et inventif : « Attila Marcel » est une merveille.

On retiendra…
La fantaisie et l’inventivité de la mise en scène, son humour. Les numéros offerts par Gouix, Lafont et Vincent.

On oubliera…
La réalisation minutieuse de Chomet n’a pas laissé un seul détail à marquer dans cette rubrique...

« Attila Marcel » de Sylvain Chomet, avec Gullaume Gouix, Anne Le Ny, Bernadette Lafont, Hélène Vincent,…

Au Festival International de Toronto (TIFF), le directeur artistique du TIFF, Cameron Bailey, est venu présenter le film – et excuser le réalisateur de ne pas s’être déplacé. Sylvain Chomet a vécu dix ans dans les années 1990 à Montréal, et d’après Bailey il avait suffisamment fait l’aller-retour Montréal-Toronto en train pour y faire un nouvel aller-retour en avion. C’est donc Anne Le Ny qui a fait le déplacement à Toronto pour accompagner la première mondiale du film.

Cameron Bailey, le directeur artistique du TIFF
Anne Le Ny

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