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Peter Jackson, avec la trilogie « Le
Seigneur des Anneaux », avait déjà atteint l’Everest. Se confronter de
nouveau à l’univers de Tolkien en adaptant « Bilbo le Hobbit », roman
pour la jeunesse publié dix-sept ans avant « Le Seigneur des
Anneaux » (en 1937) supposait un travail d’adaptation bien différent de
celui du « Seigneur des Anneaux ».
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Ce qui explique que Peter Jackson ait confié le
projet à Guillermo Del Toro, le réalisateur du « Labyrinthe de Pan ».
Mais à cause d’un imbroglio juridique autour des droits d’adaptation qui n’en
finissait pas, celui-ci a fini par abandonner le projet après deux ans de
travail ! « Le Hobbit » fut donc repris par Peter Jackson, en
2010. Le premier volet, « Un voyage inattendu », est sorti cette
semaine.
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Et on ne peut que… le regretter. Si on est très
heureux de retourner dans la Terre du Milieu, « Le Hobbit » par Peter
Jackson ne propose rien de plus qu’un retour.
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Non, pas rien : une nouveauté capitale, qui
m’a amené à hausser de un point ta note au film : la HFR ! Peter
Jackson est le premier réalisateur à oser tourner un film en 48 images par
seconde plutôt que 24. Dernier avatar de la « révolution » numérique au
cinéma, cette technologie initiée pour un plus grand confort dans les projections
3D transforme considérablement l’image du film.
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Oui, j’en ai même vomi !
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Autant que la première fois que tu es allé voir
un film en 3D… Cette blague était vraiment très drôle. Outre la lisibilité très
accrue des scènes 3D, la ultra-haute définition de la HFR apporte la même impression que lorsqu’on
visite un studio de tournage et que l’on se rend compte que tous les décors et
les costumes paraissent faux.
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Il en va de même pour les effets spéciaux
numériques ! Cette image incroyable qui semble au départ accélérée avant
qu’on ne s’y habitue transforme tout le travail réalisé par la direction
artistique. Une expérience inédite dont on ne sait pas encore si elle se
démocratisera*.
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On est donc très heureux de revenir dans le
formidable univers imaginé par Tolkien. Sauf que le roman « Bilbo le Hobbit » n’a pas du tout la même ampleur que la trilogie « Le
Seigneur des Anneaux » : son ton beaucoup plus léger ne visait
pas à l’épique de la trilogie romanesque. Mais Peter Jackson tenait apparemment
à tout prix à renouveler l’expérience du « Seigneur des Anneaux » en
réalisant une nouvelle trilogie, et en reprenant la même mise en scène. Le
matériau ne s’y prêtait pas, et la contradiction affleure souvent.
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On prend beaucoup de plaisir à retrouver des
lieux et des personnages familiers tel que Fondcombe ou Gollum, ou encore la
musique de Howard Shore. Mais plutôt que « familiers », on aurait
préféré « nouveaux »…
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Peut-être les deux autres volets le
proposeront-ils... En tout cas, on est déjà impatients de les voir !
On retiendra…
Comment refuser un nouveau
voyage dans l’univers du « Seigneur des Anneaux » ? Le format
HFR du film rend sa projection unique.
On oubliera…
Peter Jackson applique les
mêmes recettes à l’adaptation de « Bilbo le hobbit » qu’à celle du
« Seigneur des Anneaux », alors que le ton du livre est tout autre.
*La HFR n’a pas suscité
l’engouement des exploitants. En France, seule une trentaine de salles en
France diffusent le film sous ce format. Ce qui ne devrait pas empêcher James
Cameron de tourner les suites de « Avatar » en 60 images par seconde.
« Le Hobbit, un voyage inattendu »
de Peter Jackson, avec Martin Freeman, Ian McKellen,…
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