- Après
avoir vu la catastrophe de bêtise offerte par Luc Besson pour appâter le public
international avec « Malavita », on se demandait si le cinéma
français était capable de réussite lorsqu’il s’exprimait en anglais.
- Heureusement,
un autre cinéaste populaire (re)prouve que le cinéma français est aussi capable
de s’exprimer en anglais sans sacrifier à une certaine exigence. Quelle
surprise de voir Guillaume Canet partir à New-York tourner un polar « à
l’américaine » avec un casting exceptionnel…
-
…
et qui joue très bien ! Le réalisateur prend le temps de soigner chacun de
ses (nombreux) personnages avant de conclure son drame, et ça fonctionne !
Les citations sont nombreuses, mais - contrairement à « Malavita » - ne
ridiculisent pas le film : celui-ci est trop bon pour cela. On pense
surtout au cinéma de James Gray, co-auteur du scénario avec Canet : plus
qu’un remake américain de « Les liens du sang » de Jacques Maillot
(2008), « Blood ties » est une variation autour de « La nuit
nous appartient » (2007), chef-d’œuvre de James Gray.
-
Une
variation, c’est certain. Mais en un petit peu moins bien… Les idées de mise en
scène de Canet sont parfois trop théoriques, et la musique trop présente. Mais le
geste est assez fort pour être convaincant.
On retiendra…
Beaux
numéros d’acteur dans « Blood ties », qui s’inscrit sans honte dans
la lignée des polars américains des années 70.
On oubliera…
La
mise en scène manque parfois de maîtrise, dans les scènes d’action notamment,
où passe par des idées trop artificielles.
« Blood ties » de Guillaume Canet,
avec Clive Owen, Billy Crudup, Zoe Saldana, Mila Kunis,…