lundi 24 septembre 2012

La critique de film dont TU es le héros ! (Après la bataille)



1. Aujourd’hui, place à un projet complètement fou : après étude d’un rapport écrit par les meilleurs spécialistes PPI de l’INSA, il est apparu clairement qu’il fallait « replacer l’humain au centre du cursus scolaire et extrascolaire, pour embrasser pleinement la notion de savoir – savoir devenir » (paragraphe 728, alinéa 12). Nous avons donc logiquement décidé d’effectuer une critique de film qui vous plaçait, VOUS, au centre de notre démarche. Et maintenant, filez en 4, qu’on puisse quand même parler un peu du film (bah oui, c’est quand même le but).


2. Commençons par les points positifs : le film permet tout d’abord de plonger au cœur de la révolution égyptienne, à l’aide notamment d’une ambiance assez réussie. Certaines séquences mêlant images documentaires et images du film parviennent d’ailleurs à retranscrire les grandes lignes directrices de cette révolution d’une façon assez audacieuse. Le sujet même du film est, lui aussi, plutôt osé, surtout si tôt après les éléments décrits : c’est peut-être d’ailleurs ce qui l’a aidé à faire partie de la sélection officielle du dernier festival de Cannes.Si vous ne voulez pas en entendre plus sur ce film qui a tout l’air d’être un chef-d’œuvre, et qui possède en plus des acteurs souvent charismatiques, direction le 3 ; si vous préférez passer à l’étape difficile des défauts avant de vous décider, alors c’est vers le 7 qu’il faudra aller.

3. Ca y est, vous avez enfin trouvé le film qu’il vous faut, le film parfait, audacieux, perspicace. C’est bien simple, il n’a que des qualités. D’ailleurs, à quoi sert donc cette critique, à part à l’encenser ? A rien. Ce film est un chef-d’œuvre. Une œuvre d’art. Une pépite brûlante et lucide sur les tenants et aboutissants de la révolution égyptienne. Pour vous, il vaut au moins… allez… 6/5, pour rester objectif.


4. Alors alors, qu’avons-nous aujourd’hui ? Ah oui, Après la Bataille, un film égyptien relatif à un événement particulièrement récent : les derniers jours de la révolution égyptienne, et notamment les combats ayant eu lieu Place Tahrir. Si vous avez toujours détesté les manifestations, direction le 8 ; sinon, continuez en 2.


5. Un film relativement audacieux, mais qui passe en partie à côté de son sujet, et qui en plus possède un certain nombre d’autre défauts peu attirants : ne cherchez plus, tout ça ne vaut qu’un bon 2/5, pas plus. Et si vous commencez à sortir les pancartes pour protester contre cette sévérité imméritée, allez voir le film et… on en reparle après !



6. Hé, ho, comment vous êtes arrivés là, vous ? Non, ne cherchez pas d’excuse maladroite, aucun paragraphe ne redirige ici ! Je le sais, c’est moi qui ai écrit cette critique. Les tricheurs comme vous, on n’en veut pas par ici : du balai, et plus vite que ça. Et je vous préviens : on ne manquera pas d’indiquer sur votre prochain bulletin de notes que les innovations PPI, vous n’en avez rien à cirer.



7. Et oui, malheureusement, Après la Bataille n’est pas exempt de défauts, loin de là. Par où commencer ? Tout d’abord, le film brasse un certain nombre de choses pour en faire un melting-pot au final sans grande consistance, voire assez indigeste. Un documentaire sur le même sujet aurait eu bien plus de portée et de puissance – d’ailleurs, si ça vous intéresse, vous pouvez vous tourner vers le très bon Tahrir, Place de la Libération, documentaire sorti en DVD au début de l’été. Et pour en revenir à Après la Bataille, le film souffre aussi, pêle-mêle, de dialogues, postures, situations et ressorts dramatiques souvent trop théâtraux, leur faisant perdre une bonne part de leur crédibilité ; de scènes faisant parfois plus penser à un téléfilm qu’à un film ou un documentaire ; et enfin, d’une profusion de bons sentiments lassante et invraisemblable. Quoi ? Toute cette critique harassante et interminable, et même pas une note à la fin ? Mais si, mais si, restez assis, gardez votre calme, et allez en 5 : votre vœu le plus cher va être exaucé. Non, ne nous remerciez pas.



8. Les manifs de la CGT, ça n’a jamais été votre truc ? Celles de la Place Tahrir, n’en parlons pas, d’ailleurs vous ne savez même pas où c’est ? Et vous n’avez pas envie d’en savoir plus, la lecture de cette critique vous ayant déjà passablement ennuyé – c’est déjà beau que vous soyez arrivés jusqu’à cette étape 8. Alors pour vous, Après la Bataille ne vaut pas plus de 1/5. Sévère, mais juste. Ils n’avaient qu’à choisir un autre sujet, non mais. Sinon, il y aResident Evil : Retribution qui sort au ciné la semaine prochaine : ça, ça va dépoter grave.


Après la Bataille, de Yousry Nasrallah, avec Mena Shalaby, Bassem Samra, Nahed El Sebaï,...

Par Re4Qube

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire