Premier film français en prise de vues réelles à sortir en 3D, « Derrière les murs » aurait pu être un événement. Mais le faible nombre de copies distribuées, la relative absence de communication autour de l'oeuvre et surtout son très mauvais positionnement sur le calendrier des sorties, en pleine période des blockbusters américains dopés à la 3D, font que le film passe relativement inaperçu. Mais une fois vu, on comprend mieux pourquoi cette frilosité des distributeurs: « Derrière les murs » est tout simplement un mauvais film.
Absence rédhibitoire d'originalité et lourdeur de la mise en scène
L’entrée du cinéma français dans la 3D hors animation s’avère donc ratée. La faute sûrement au manque d’expérience de ses deux réalisateurs Julien Lacombe et Pascal Sid, qui signent ici leur premier film. Ce long-métrage se veut fantastique, effrayant et cherche à provoquer un malaise. Mais le scénario est d’une telle banalité qu’on devine tout à l’avance et l’ennui pointe très vite une fois compris que le seul atout du film est sa 3D.
La direction d’acteurs est très maladroite, aucun acteur ne réussit à insuffler de l’ambigüité dans son personnage qui reste donc coincé dans un archétype. Lors des scènes de foule, la maladresse est telle que celles-ci perdent toute crédibilité. Le plus agaçant est toutefois la mise en scène, bêtement illustrative, qui s’acharne à transcrire à l’écran chaque ligne de son scénario : par exemple, au milieu d’une scène de dialogue, un mouchoir tombe de la poche de l’héroïne sans que celle-ci s’en aperçoive, et les réalisateurs Sid et Lacombe insèrent un plan pour montrer sa chute. Comment croire avec ce plan insistant que l’héroïne ait oublié le mouchoir ? Et il en va de même tout au long du film.
(Télé)film 3D
L’entrée du cinéma français dans la 3D hors animation s’avère donc ratée. La faute sûrement au manque d’expérience de ses deux réalisateurs Julien Lacombe et Pascal Sid, qui signent ici leur premier film. Ce long-métrage se veut fantastique, effrayant et cherche à provoquer un malaise. Mais le scénario est d’une telle banalité qu’on devine tout à l’avance et l’ennui pointe très vite une fois compris que le seul atout du film est sa 3D.
La direction d’acteurs est très maladroite, aucun acteur ne réussit à insuffler de l’ambigüité dans son personnage qui reste donc coincé dans un archétype. Lors des scènes de foule, la maladresse est telle que celles-ci perdent toute crédibilité. Le plus agaçant est toutefois la mise en scène, bêtement illustrative, qui s’acharne à transcrire à l’écran chaque ligne de son scénario : par exemple, au milieu d’une scène de dialogue, un mouchoir tombe de la poche de l’héroïne sans que celle-ci s’en aperçoive, et les réalisateurs Sid et Lacombe insèrent un plan pour montrer sa chute. Comment croire avec ce plan insistant que l’héroïne ait oublié le mouchoir ? Et il en va de même tout au long du film.
(Télé)film 3D
Quant à la 3D, son utilisation a été à l’évidence bien réfléchie, on retrouve bien de la profondeur dans chaque plan (même lorsque des paysages sont filmés, les réalisateurs ont veillé à ce que des branchages ou des buissons occupent l’avant-plan). Mais l’histoire du film est si peu originale qu’on ne comprend pas vraiment ce que vient faire ici la 3D. Un mauvais film 3D reste un mauvais film, et les réalisateurs auraient dû davantage se concentrer sur leur mise en scène que sur la technologie relief.
Tous ces éléments donnent à « Derrière les murs » l’allure d’un téléfilm. Seule la présence de Laetitia Casta en tête d’affiche et la 3D peuvent motiver sa sortie dans les salles obscures. Pour ses premiers pas dans la 3D, le cinéma français voit petit avec « Derrière les murs », finalement premier téléfilm 3D français.
On retiendra…
La 3D bien pensée mais inutile. Quelques effets de sursauts sont efficaces.
On oubliera…
La mise en scène, la direction d’acteurs, la banalité affligeante du scénario et la pauvreté des décors, étonnamment vides.
« Derrière les murs » de Pascal Sid et Julien Lacombe, avec Laetitia Casta, Thierry Neuvic,…
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