mardi 23 août 2011

L'été américain 7 : Gare à votre QI ! (Conan)

En 1982 on découvrait Arnold Schwarzenegger dans « Conan le barbare » de John Milius, un des premiers films d’heroic fantasy, qui a très mal vieilli depuis. Le film se voulait le départ d’une franchise à la « James Bond » (on voyait grand à l’époque) mais ne sera suivi que d’une suite, « Conan le destructeur ».
En 2011 on découvre Jason Momoa dans « Conan » de Marcus Nispel, un film qui vieillira très mal car il est déjà moche, qui se veut la relance d’une franchise mais qui ne sera suivi d’aucune suite vu ses résultats catastrophiques au box-office. Et c’est logique : « Conan » est un nanar, en 3D qui plus est, et sans conteste le film le plus stupide de l’été.


Des combats...
« Conan » n’est pas un remake de « Conan le barbare », mais une soi-disant « réadaptation » des écrits de Robert E. Howard. En réalité, le film est un gigantesque match de catch. Pas besoin de se réclamer d’une œuvre littéraire pour raconter les bastonnades d’un culturiste si ce n’est pour avoir le droit de l’appeler Conan.  Car le film ne propose que ça : des combats et des combats. Certains plutôt impressionnant. Mais c'est une telle avalanche de scènes d’action que le QI du spectateur diminue de moitié à l’issue de la projection.
On aura rarement vu au cinéma un type se faire autant taper dessus que Jason Momoa dans « Conan ». A peine a-t-il le temps d’aligner trois répliques que patatrac ! le voici transporté dans un autre lieu d’Hyboria et que des méchants lui tombent dessus à bras raccourcis. Ce n’est donc pas étonnant si Jason Momoa est pitoyable et si ses collègues le sont autant que lui. Mais cela n’est rien face à la prestation de Ron Perlman, qui fait hurler de rire dès son apparition à la première minute du film devant tant de ridicule. Mais que pouvait-il bien faire aussi, engoncé dans un tel costume et devant débiter de telles âneries ?

...et encore des combats
Les décors moches fleurent bon le carton-pâte, les costumes sont loufoques et ridicules à souhait, le sang gicle de manière aberrante, les acteurs font les cabotins : on est bien dans un nanar d’heroic fantasy. Face à la faiblesse de son travail, le scénariste a cru avoir la bonne idée d’ajouter sans modération des bagarres à son script, qui deviennent rapidement lassantes. Leur inutilité-même les rend ennuyeuses et ralentissent un film sans rythme et sans souffle. A moins que ce chahut incessant n’ait été exigé par le réalisateur pour masquer la faiblesse de ses acteurs lors des dialogues (« Un homme qui frappe est un acteur qui joue » semble être la devise de l’interprète de Conan). Le mystère reste entier. Tant de bêtises, tant de mépris chez les producteurs pour leurs spectateurs impressionne : « Conan » est un danger pour le septième art ! Heureusement, l’échec du film au box-office rassure, une justice existe et « Conan » n’aura pas la peau du cinéma.

On retiendra…
Un véritable, authentique nanar : l'espèce n'a pas encore disparu des salles de cinéma, Hollywood en produit encore !

On oubliera…
Un véritable, authentique nanar c'est quand même un navet.

« Conan » de Marcus Nispel, avec Jason Momoa, Rachel Nicols,…

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