Il est rare qu’un blockbuster américain résiste à conquérir
le monde. Un film hollywoodien récolte généralement 35% de ses recettes sur le
sol américain, et 65% dans le reste du monde. Le succès de « Hunger games »
apparait donc comme vraiment incompréhensible : « Hunger games »
et sa suite ont battu des records de recettes aux Etats-Unis… mais sans que le
reste du monde ne suive (ce qui est aussi un record). « Vraiment »
incompréhensible, car on ne comprend pas bien ce qui peut séduire le public
américain dans cette nouvelle saga cinématographique adaptée de romans jeunesse
best-sellers. « Hunger games, l’embrasement », ne relève pas le
niveau du premier opus, qui était moyen.
Pour réaliser cette suite, les producteurs ont remercié Gary
Ross pour engager Francis Lawrence. A l’écran, ce changement de réalisateur est
aussi invisible que le style de ces deux « artistes » - ce n’est pas
pour rien qu’ils font partie de cette catégorie de réalisateurs appelés
« faiseurs hollywoodiens » (réalisateurs recherchés par les
producteurs pour l’efficacité et… l’absence d’âme de leur mise en scène). « Hunger
games » est un blockbuster sans ambition artistique : la mise en
scène est parfois absurdement explicative, pédagogique. Il ne faut pas perdre
le spectateur. Elle n’arrête pas, par exemple, de souligner ce que le
spectateur avait déjà compris. Elle doit s’appuyer sur la (bonne) musique de
James Newton Howard pour susciter l’émotion.
Les acteurs ne peuvent en effet pas faire grand-chose pour y
parvenir, étant donné leur jeu monolithique. A ce niveau, la direction d’acteur
n’est pas seule en cause : le premier responsable de cette apathie est les
dialogues, consternants (« Quelle est ta couleur préférée ? Je ne
peux pas devenir ton ami si je ne la connais pas » (sic)). Même les Oscars
n’y peuvent rien : Jennifer Lawrence et Philip Seymour Hoffman traversent
le film avec abnégation, la première en faisant la moue, le second avec un air
goguenard. Quant à la direction artistique, elle est toujours aussi laide.
Heureusement, et comme dans le premier opus, la plupart de
ces défauts s’estompent lors de l’entrée dans « l’arène ». Les enjeux
se font plus simples – plus besoin de plaquer un contexte politique sur
l’intrigue ni de développer un triangle amoureux risible – et le film, plus
abstrait, gagne en puissance d’évocation. On arrive même à croire que, porté
par une réelle ambition artistique, on aurait pu tirer de très bons
divertissements de cette adaptation à succès.
Mais il faudra se contenter de celle-ci, très terre-à-terre,
qui ne vise pas plus haut qu’une efficacité parfois idiote, mais divertissante.
Reste un point à éclaircir : quelle est la morale de
cette histoire ? Faire s’entretuer des adolescents permet certes de gagner
des millions de dollars, mais est bien compliqué à interpréter pour le public « jeunesse »
visé par cette saga.
On
retiendra…
Les jeux purement arbitraires et
scénaristiques de la partie se déroulant dans l’arène.
On
oubliera…
Les dialogues, la direction artistique,
la platitude de la mise en scène.
« Hunger games,
l’embrasement » de Francis Lawrence, avec Jennifer Lawrence, Josh
Hutcherson,…
La mise en scène est nettement meilleur dans ce film-ci. Jennifer Lawrence joue très bien car c'est justement le principe du film de faire d'elle un héros, un symbole alors que tout ça la dépasse complètement et qu'elle ne comprends pas que des gens l'utilise pour faire monter la rébellion, elle ne veut pas de ça.
RépondreSupprimerPour moi, ce film est la copie conforme de battle Royal. On met une touche de jeunnesse, une jolie fille, on rajoute des effets spéciaux et voila on obtient hunger game.
RépondreSupprimerLe deusieme volet ne xsert absolumebnt à rien a par faire du fric car déjà a la fin du 1 tu comprend le coup de la révolte.
Bref un écrivain en manque d"'inspiration, des idées en déjà vu. Un battle royal remixé pour les enfants