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Whaouh ! Tu as vu ce cartel, dans la rue ?
Le film a l’air géant !
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Tu parles de « Cartel » ? Où Michael
Fassbender, Pénélope Cruz, Cameron Diaz, Javier Bardem et Brad Pitt se
partagent le haut de l’affiche ?
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Ouais ! Et puis il y a Ridley Scott derrière
la caméra, et Cormac McCarthy au scénario. L’auteur de « La route »
qui se lance lui-même au cinéma, après que ses romans « No country for old
men » et « La route » aient été adaptés sur grand écran, ça me
semble très prometteur !
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Tu verras, cette avalanche de grands noms ne s’arrête
pas là, puisque les seconds rôles aussi sont des stars (de Bruno Ganz à Edgar
Ramirez). Mais te rappelles-tu de « Astérix aux Jeux Olympiques » ?
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Euh… Malheureusement, oui. Une comédie aussi
nulle ne s’oublie pas.
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Ah ! Toi, tu l’as vu. C’est manifestement
le film qui manquait à la culture cinématographique des producteurs de « Cartel ».
Le trop-plein de stars avait tué le scénario des troisièmes aventures d’Astérix
au cinéma. Il en est de même dans « Cartel » : à partir d’un
scénario pas mauvais a priori, Ridley Scott a essayé de construire un drame sur
la nature humaine et le mal.
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Ça ne me semble pas si mal, comme projet.
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Sauf qu’on n’y croit pas une seconde. A cause
des acteurs. Le reste s’effondre dans leur sillage. Fassbender, Cruz, Diaz,
Bardem, Pitt… aucun n’est convaincant. Aucun ne s’est vraiment emparé de son
personnage. Ridley Scott les a-t-il vraiment choisis, ou ont-ils été imposés
par les producteurs ? Pas vraiment dirigé, chacun des acteurs stars se
caricature lui-même. Pitt avec ses tics, Fassbender avec sa vulnérabilité, Cruz
son hispanité… C’est parfois affligeant. Celui qui s’en tire le mieux est
Javier Bardem. Peut-être parce que ses rôles sont éclectiques et qu’il ne peut
être vraiment réduit à un type de personnage… Peut-être aussi pour sa coupe de
cheveux en pétard, qui apporte enfin un second degré à l’absence si criante par
ailleurs.
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D’accord… C’est une grande désillusion, alors ?
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Hélas. Tous les avantages du film sur le papier
se révèlent en fait… ses plus gros défauts. Ridley Scott applique de nouveau sa
mise en scène clinique, magnifique lorsqu’elle s’exprime dans l’horreur
spatiale de « Prometheus », mais qui ressemble ici à du désintérêt.
Cormac McCarthy avait imaginé une bonne histoire : sans être renversante, elle
réservait quelques grands moments de terreur dans une intrigue mafieuse classique
(dans le sens positif du terme). Mais ses dialogues auraient mérité quelques
corrections : trop écrits, trop artificiels, trop percutants et
provocants. Là encore, on se demande si l’aura de l’écrivain star n’aurait pas découragé
toute tentative de révision…
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Hum… En tout cas, moi, tu m’as découragé.
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Le mieux, comme d’habitude, est toujours d’aller
voir par soi-même… ou d’aller voir autre chose.
On retiendra…
L’efficacité de la mise en
scène, toujours aussi froide, de Ridley Scott, qui font basculer certains
passages dans l’horreur. La tronche de Javier Bardem.
On oubliera…
Le trop-plein de grands noms
dans un seul film a semble-t-il gêné le travail de chacun. Toutes les qualités
attendues de « Cartel » sont en fait ses plus grands défauts.
« Cartel » de Ridley
Scott, avec Michael Fassbender, Cameron Diaz, Javier Bardem,…
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