Driiiiing...
- Allô ?
- Oui, c’est moi. Tu en as mis du temps à décrocher ! Où es-tu, là ? Je te rappelle qu’on avait rendez-vous : il faut qu’on écrive cet article pour Contact !
- Ah oui ! Excuse-moi, j’avais complètement oublié... Et on va parler de quoi ? De « Buried » ? Tu veux encore lui mettre cinq étoiles !
- C’est qu’il le mérite ! Et comment y résister, après une telle prouesse : « Buried » nous enferme pendant 90 minutes dans un cercueil avec Ryan Reynolds, interprétant otage américain enterré vivant en Irak. Un cercueil, un unique acteur armé d’un briquet, d’un crayon et d’un téléphone portable à la batterie à moitié vide : le dispositif est minimaliste (on dirait presque celui d’une pièce de Samuel Beckett !), mais d’une efficacité rare. Le spectateur n’est pas de l’autre côté de l’écran, à regarder se débattre pour sa survie le personnage : non, il est dans le cercueil, avec lui. Reynolds va lui communiquer toutes ses émotions.
- Est-il utile de préciser que le film repose entièrement sur ses épaules, puisqu’il est évidemment de tous les plans ? Une telle performance est calibrée pour les Oscars. Il ne faut pas non plus négliger les talents du réalisateur, d’abord pour son jusqu’au-boutisme puisque il ne se permettra pas de nous faire quitter le cercueil, ensuite pour sa technique : la sensation d’enfermement est réelle, avec l’utilisation de focales ultra courtes ; et il sait très bien faire monter l’angoisse avec juste quelques mouvements de caméra…
- Le suspense est permanent, le spectateur est suspendu au film au point d’oublier qu’il est dans une salle de cinéma et non pas enterré vivant… jusqu’au final dont nous ne sommes toujours pas remis.
- Bon, je crois que je vais te quitter, je vais commencer à rédiger tout ça. Allez, à… (SHLAK ! BOUM BOUM !) Oh mon dieu, non ! Je n’arrive pas à y croire ! Je suis en train de vivre un remake de « Buried » : « Water Closed ». La serrure est coincée : je suis bloqué dans mes toilettes !
On retiendra...
Le dispositif-même du film, très accrocheur et original.
On oubliera...
Malheureusement, un rebondissement est à la limite de la vraisemblance. Il semble aussi difficile de ne pas être asphyxié au bout de quelques minutes dans cette boîte, surtout avec un briquet allumé…
A noter…
Le film a été tourné en Espagne en dix-sept jours et dans huit cercueils différents.
« Buried » de Rodrigo Cortés, avec Ryan Reynolds,…
- Ça y est, tu t’en es sorti ? Qu’est-ce qu’il y a, tu as quelque chose à rajouter ?
- J’ai un peu paniqué, c’est tout… Et oui, il y a quelque chose à ajouter à cet article : on avait promis de parler de l’ouverture de la salle IMAX à Labège, avant les vacances… Et on ne l’a pas encore fait.
- Ah je le savais ! Il ne faut jamais faire de promesses que l’on n’est pas sûr de tenir…
- Bon, je me dépêche, alors… Depuis mercredi 20 octobre a ouvert une salle IMAX au Gaumont Labège.
- IMACS ? Que vient faire la Pré-Orientation au cinéma ?
- Ah ah ah, très drôle. Tu ne comprends décidément rien. Une salle IMAX dispose d’un écran géant très proche des spectateurs dont on ne remarque pas les bords, et d’un son d’une qualité extraordinaire. C’est d’ailleurs d’abord le son qui transforme la séance en véritable spectacle, peut-être plus que la taille et la qualité de l’image : lorsque un missile explose dans « Avatar », on pouvait ressentir l’onde de choc parcourir la salle ! La séance se transforme en spectacle, tout est fait pour plonger le spectateur dans le film.
- M’y plonger, oui, et mon compte bancaire avec : la place coûte quand même 10,10 euros (tarif étudiant !). Ce n’est pas tous les jours que j’y irais…
- De toute façon, peu de films sortent sous ce format-là et y gagnent vraiment. Les deux prochains sont l’avant-dernier « Harry Potter » en IMAX fin novembre et « Tron Legacy » en IMAX 3D début février.
Par Imer et Miltiade
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