- Voilà enfin le nouveau film de Darren Aronofsky, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le réalisateur ne nous déçoit toujours pas !
- « Black Swan » suit le même procédé que « The Wrestler », précédente réalisation de Aronofsky ; les deux films forment un diptyque à voir ensemble. Alors que dans « The Wrestler » on suivait, caméra à l’épaule, la vie d’un catcheur en fin de carrière, c’est au tour d’une danseuse de ballet dans le second. Si aujourd’hui on a droit à ces deux films complémentaires, c’est parce que Arfonosky a renoncé à mêler les deux histoires en une seule lors de l’écriture de « The Wrestler ».
- Tenir le rôle titre d’un film de Darren Aronofsky est maintenant devenu un calvaire ! En bâtissant ceux-ci autour de la performance de leurs acteurs principaux, le réalisateur semble martyriser ceux-ci. Dans « The Wrestler », Aronofsky redonnait vie à Mickey Rourke, acteur déchu revenu depuis sur le devant de la scène cinématographique…
- Redonner vie, mouais : cette résurrection passait en fait pour Rourke par des scènes d’automutilation très impressionnantes.
- …et dans « Black Swan », c’est à Natalie Portman qu’échoit le rôle d’une danseuse qui se plie à tous les entraînements et régimes pour assurer le rôle du Cygne Noir dans le ballet de Tchaïkovski, se brisant peu à peu sous la pression qu’elle s’impose à elle-même. Un portrait particulièrement effrayant de la danse classique.
- Effrayant, oui, car « Black Swan » ne ressemble pas tant à un film sur la danse qu’à un film d’horreur : il en a le montage et la musique.
- Il y a quelque chose de masochiste dans les rôles de ces deux films, puisque leur performance repose sur le principe que la probabilité de décrocher un Oscar augmente proportionnellement aux tortures infligées par le réalisateur...
- Oui enfin si cela suffisait « Jackass 3D » aurait déjà raflé toutes les récompenses.
- ... Et on peut dire que ça marche, puisqu’on est véritablement époustouflé par la performance de Natalie Portman, qui a déjà d’ailleurs reçu le Golden Globe de la meilleure actrice et qui devrait décrocher l’Oscar. Tout le film repose sur ses épaules, et grâce à la mise en scène, l’identification est totale avec le spectateur, et la transmission des émotions a rarement aussi bien fonctionné.
- Le film balaye ainsi tout le spectre des émotions, et s’autorise mêmes quelques traits d’humour pour relâcher la tension. On ne ressort pas indemne du plus spectaculaire tourbillon de sensations que l’on ait pu voir depuis longtemps !
On retiendra...
Le final du film, où tout est poussé à son paroxysme.
On oubliera...
La bande-son du film, très efficace pour installer l’angoisse et la folie de Nina mais au prix du sacrifice de toute originalité.
« Black Swan» de Darren Aronofsky, avec Natalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis…
Par Imer et Miltiade
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