- Penses-tu vraiment qu’en coupant en deux cet article on gagnera des lecteurs ?
- Puisqu’ils n’auront vu que la première moitié du film, ils ne pourront lire que la moitié de la critique !
- Il est vrai qu’il est bien difficile de donner un avis sur un demi-film. L’absence de fin à l’issue de la projection est un peu déroutante, sans cette justification que constitue la fin d’une histoire.
- Hé, mais ne va pas trop vite : précisons d’abord pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris que le sujet de ce dernier article de l’année est « Harry Potter 7 : première partie », qui devrait terminer en tête du box-office annuel français.
- Je peux reprendre ? Quand cesseras-tu de me couper à tout bout de champ ? Il y a des moments où je souhaiterais vraiment faire un monologue… Couper en deux l’adaptation du dernier tome de la saga, en sus de rendre la franchise encore plus rentable, permet au moins au récit de se poser : les péripéties du roman y gagnent en épaisseur et le récit en cohérence, au contraire des épisodes précédents réalisés par David Yates. On assiste à un vrai film, et non plus à un résumé pressé du livre comme auparavant.
- Ce qui n’empêchera pas l’intrigue d’être complètement opaque aux spectateurs n’ayant pas lu les romans.
- Ça existe encore ? A part ça, le traitement imprimé par David Yates à la série littéraire Harry Potter reste identique que celui de ses précédentes réalisations, ce qu’on ne peut que regretter. Ce dernier épisode est juste encore plus sombre, mais ne fait toujours pas peur, ce dont seul s’était approché « Le Prisonnier d’Azkaban » d’Alfonso Cuarón.
- La seule innovation, qui constitue aussi les meilleures scènes de cette moitié de film, provient des usurpations d’identité. Ainsi on assiste à des dédoublements d’Harry Potter très réussis au début du film, et surtout le temps d’une incursion dans le ministère de la magie au remplacement pur et simple des trois acteurs emblématiques de la saga par des acteurs inconnus aux mines ahuries… !
- N’oublie tout de même pas l’impressionnante course-poursuite dans la forêt, qui bénéficie du montage le plus rapide que l’on ait pu apprécier ces derniers temps dans une scène d’action au cinéma.
- Quelques écueils subsistent, malgré tous les moyens investis. Les films n’auront pas vraiment réussis à se débarrasser complètement du ridicule des combats de baguettes magiques… Et l’émotion n’est pas toujours au rendez-vous, ou en tout cas pas assez.
- La musique d’Alexandre Desplat est quant à elle une bonne surprise, mais bien qu’elle corresponde mieux à l’ambiance plus sombre des derniers épisodes de la saga, elle reste toutefois bien inférieure à l’entêtant thème de John Williams associé à jamais à la saga.
- En tout cas, Harry Potter reste toujours une valeur sûre, au doux parfum de notre enfance...
- Bon, je crois qu’on a été bien sage pour ce dernier article. Le Père Noël va être content.
- Bravo. Tu finis vraiment l’année en beauté...
On retiendra…
Que la potion de polymorphisme est la trouvaille du livre la mieux rendue au cinéma.
On oubliera…
Le plan final. On ne vous en dit pas plus.
A noter :
Après le succès tonitruant d’ « Avatar », la Warner avait décidé de convertir les deux parties de cet épisode en 3D. Mais l’échec de la conversion 3D de « Le Choc des Titans » a dissuadé le studio de faire de même pour la première partie. La conversion 3D est toutefois maintenue pour le dernier film, puisque plus de temps pourra lui être consacré.
« Harry Potter et les Reliques de la Mort, première partie » de David Yates, avec Daniel Radcliffe,…
Par Imer et Miltiade
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